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"Liberté, égalité, fraternité" ou l'histoire du comte noir

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A la veille de Noël, et précisément vers midi le 24 décembre, nous sommes allés à Clamecy. Un ciel gris et pluvieux nous accompagnait. La neige était absente. Le marché couvert de Clamecy se tient au pied de l'église Saint-Martin. Quelques étals étaient ouverts à des clients rares et pressés[...]

Stéphane Lallemand expose

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Et voici le mail que Stéphane joignait : Je viens d'apprendre que l'expo de Privas serait interdite aux scolaires et assortie d'un avertissement "déconseillé aux moins de 18 ans"... J'ai cru rêver ! En retour, je lui ai envoyé un article concernant l'expo d'Orsay Voici sa réponse...[...]

Philippe Massis expose

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Philippe Massis À la galerie v contemporary art 48, rue du roi de Sicile A partir de 15 heures Jusqu'à 18h 30 je peindrai une œuvre en live ! Venez nombreux Du 21 janvier au 31 mars Eh oui, encore un cousin. Après Stéphane, Philippe.

Le Comte de Monte Cristo - Alexandre Dumas

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Le Comte de Monte Cristo est un pur roman d'Alexandre Dumas, véritable fresque narrative de mille quatre cents pages (La Pléiade, Ed 1989 - ISBN 2-07-010979-8). Le commencer, c'est rentrer dans un monde que l'on ne peut lâcher sans aller d'épisodes en épisodes jusqu'à son dénouement, comme[...]

Deux enfants...

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Deux enfants dans la tourmente de l'Histoire seront arrachés de leur foyer et échangés pour satisfaire au sinistre calcul de la (géo)politique entre la France et l'Espagne du début du XVIIIe siècle. De cette anecdote sinistre, bien que non isolée à cette époque et dans ce milieu, l'auteur de ce[...]

Zadig et Voltaire..., et si on parlait chiffons !

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Dans nos boîtes aux lettres, tous les jours, beaucoup de publicités défilent devant nos yeux. Moi, c'est le matin que je les lis. Ce matin, c’était, entre autres la nouvelle collection de Zadig & Voltaire. Mais quelle idée a bien pu traverser la tête du promoteur de cette ligne de fringues pour[...]

Les rencontres musicales de Vézelay 2014 - Programme

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En avant-première, voici le programme des Rencontres de cette année : Jeudi 21 août 16 heures à l'église de Saint-Père New York Polyphony Au coeur de la Renaissance avec Byrd (1543-1623) et Tallis (1505-1585), compositeur officiel d'Henri VIII, d'Édouard VI, Marie Tudor et Élisabeth 1ère. Les[...]

24 heures Cronos ou le poème de l'Iliade

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La riche cité légendaire de Troie, sur les bords de la méditerranée (plus précisément sur la mer Egée, à l’entrée de l’Hellespont), appelée Ilion, d'où la dénomination d'Iliade, est gouvernée par le Roi Priam, père d'Hector et de Paris (ou Alexandre). Ce dernier a enlevé la Belle Hélène au roi[...]

Nom de Zeus !

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Zeus avait une femme légitime, sa soeur Héra. Héra n'était pas facile à vivre, mais il faut dire qu'elle avait des raisons d'être irascible : Zeus était volage. Il courait après tous les jupons qui passaient à sa portée. Il n'hésitait pas à user de ses dons de dieu pour arriver à ses fins. Sa[...]

Venise... de nouveau, troisième épisode, in francese

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In italiano (o quasi)    

Mardi 12 novembre

Renaissance ! (après deux journées de coma)

À huit heures, départ avec le caddie pour le marché du Rialto. Sur la place Saint-Marc, il y avait l'acqua alta. Mais soleil. Fruits et légumes, dix coquilles saint-Jacques, noir de seiche et câpres au sel. Retour en vaporetto, lecture, pâtes aux truffes pour le déjeuner.

Après le café, librairie de l'acqua alta : nous achetons une vue de la riva dei Schiavoni et "Plus qu'une carte ou qu'un itinéraire : un guide imbattable pour ne pas se perdre à Venise"... Mais connaître Venise implique de s'y perdre... 

 

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Sur le campo San Lorenzo, nous sommes entrés pour la première fois dans l'église dont la façade nous intrigue depuis toujours. C'est un lieu de la biennale, le pavillon du Mexique avec "une machine complexe, qui décrit l'espace et l'ambiance environnants à travers des sons" : la machine s'appelle Cordiox.

 

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Au Palazzo Grimani, bien restauré avec des fresques, des tableaux, des plafonds, des statues et des oeuvres parmi lesquelles "La Bella" de Titien.

 

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C'est un chef-d'oeuvre qui fut maltraité (surtout par Napoléon quand il a volé les 62 trésors de la villa Pitti). Aujourd'hui restauré. Il y a aussi la Foi de Giorgio Vasari et une fresque de Giorgione qui a été déposée du Fondaco dei Tedeschi.


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"The Grand Canal" : Au musée diocésain (magnifique cloître Sant'Apollonia). Oeuvres pour faire connaître au monde entier le Grand Canal chinois, le plus grand canal du monde, et pour trouver de l'argent pour le sauver et le faire inscrire au Patrimoine Mondial de l'Humanité.


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"Love&Peace" d'Ana Tzarev (à côté du musée diocésain) : Une vieille babacool, citoyenne du monde, qui utilise des fleurs pour que tout le monde s'aime...

À la librairie près du cloître, nous avons acheté les Mémoires de Lorenzo Da Ponte, un contemporain de Casanova et Cagliostro... Il fut le librettiste de Mozart.

 

"This is not a Taiwan Pavilion" au Palazzo delle Prigioni : bof ! (francese verbo)


"New Zealand Bill Culbert" près de l'église della Pietà : Néons et bouteilles, et néon et bidons, et néons et sièges, et néons et armoires... Déjà trop vu, c'est toujours pareil, sans imagination pour nous.


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A la maison, spritz, les dix coquilles saint-Jacques et les fonds d'artichaut, et lecture de Lorenzo Da Ponte.

 

Mercredi 13 novembre

Matinée à la maison : lecture. Pour déjeuner, risotto à la saucisse (luganega)

risotto alle luganeghe2risotto alle luganeghe

 

Puis, nous partons à l'attaque du coeur de la biennale : les Giardini.

Parcours dans les pavillons. Quelques belles choses, mais pas trop d'émotion.


Pavillon du Brésil avec un travail de fou : des pages de livres imbriquées...


livres imbriquéslivres imbriqués2

 

Pavillon de l'Espagne : des tas de cailloux... René me demande comment ils sont venus d'Espagne (les cailloux) ? En avion ?

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Pavillon américain, un maniaque obsessionnel qui a sûrement campé depuis la dernière biennale pour créer ses installations... 

 

pavillon américain 

 

Le pavillon anglais. Un film HD magnifique, avec des images d'oiseaux... ouahhhh !

 

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pavillon anglais

 

Le pavillon français : Ravel, unravel. Gros plan sur la main d'un pianiste qui joue le concerto pour la main gauche de Ravel, puis un virtuose des platines qui déconstruit la même musique.  Ravel, unravel, faire et défaire. 

 

pavillon français

 

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Pavillon d'Israël : son, son, son

 

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Pavillon russe, le mythe de Danae

 

pavillon russe

 

 

Pavillon suisse " Le serpent et la mobylette". "C'est un serpent qui accueille le visiteur sur le seuil de pavillon. Forgé en fer battu, c'est en même temps une sculpture et une ligne qui se déroule dans l'espace comme le trait d'un dessin sur une feuille".

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Venezuela   "l'art urbain"

 

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Pavillon de Venise : belles compositions avec des fils de soie, des tissus, etc.

 

pavillon vénitien soie

 

Ecc, ecc. 


coucher de soleil

 

 

Grève sur le Grand Canal aujourd'hui : nous n'avons rien vu, nous étions de l'autre côté...

 

 


Venise... de nouveau, quatrième épisode

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Jeudi 14 novembre

Le matin, promenade solitaire jusqu'à San Giovanni et Paolo toujours aussi belle et grandiose, la façade ou/et le toit sont en réfection. Et toujours le magnifique triptyque de Giovanni Bellini, une évocation de  Ste Caterina di Sienna e Saint Beato Giacomo Salamani (patron des patients cancéreux).

L'après-midi, padiglioni "off" : Ireland, vidéo ici

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Montenegro (pour Serge et Sneje),

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Bosnie herzégovine, "The Garden of Delights" gravure sur marbre façon pompes funèbres...

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La Slovénie, rêve d'insecte... À la sortie, on peut acheter le papier peint à 20€ le rouleau

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Ukraine

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Luxembourg (pour Stéphane), Gibson et pianos

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Glasstress au Palazzo Franchetti. Beau mais c'est un "off" payant et il n'y a pas de documentation, mauvais point.

Encore des bouddhas pour Soph et Djoule...

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Un faux Murano en laine ? Magnifique !

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Rideau de verre sur le Grand Canal

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Gravures sur verre de Ron Arad... avec un diamant :

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Hamac de verre, confortable ?

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Effets d'optique

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Azerbaijan, amusant, ludique, reposant. Un salon tout en tapis qui rappelle curieusement l'exposition temporaire actuelle du Palazzo Grassi (Rudolf Stingel) que nous avons entrevue.

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Et ça, c'est pour Julia, c'est une chaise !!
Puis, retour par le Campo San Stefano où il y a un magasin de fringues (Thomas, si tu as 2500 € à mettre dans le commerce, il y a un manteau fait pour toi :
fringues
Un bon chocolat chaud avant de rentrer un peu fatigués...
vendredi chocolat

Venise... de nouveau, cinquième épisode

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Venerdi 15 novembre

Pluie averse toute la journée. Nous l'avons regardé tomber depuis nos fenêtres.

Sabato 16 novembre

Mercato al Rialto per fare la spesa per la cena : Bruno e Sophie erano invitati. Cappuccino sul Campo Santa Maria Formosa con sole.

samedi cappuccino

A pranzo, fegato alla veneziana.

samedi fegato

Un piccolo giro sulle zattere per mangiare un gelato da Nico e vedere due luoghi della biennale,

Croatia e Bangladesh

samedi optique1samedi optique2

 

samedi sculpture2samedi sculpture1

Simply, Bragora per comprare due bicchieri, poi a casa : Cichetti, soglie e carciofini, pere al vino rosso e amaretti con Bruno e Sophie.

Domenica 17 novembre

dimanche vaporetto

La domenica, comme certains citoyens vénitiens, nous sommes sortis sur la terre ferme en... voiture. En passant sur le pont de la Liberté qui relie Venise au continent, Bruno nous cite cette phrase bien connue des Vénitiens : "Si ce pont n'existait pas, l'Europe serait une île !" Nous avons laissé notre Venise sous le soleil en direction de Ferrare que nous atteignimes une heure après sous un ciel gris après avoir traversé une campagne sans aspérité et d'une platitude uniforme de la vallée du Pô... couverte ça et là de plantations fruitières. Bruno nous a fait écouter la chanson italienne (Fabrizio de Andrè, le Brassens italien). Nous allions à la rencontre de Francesco de Zurbaran au Palazzo dei Diamanti : "Palazzo dei Diamanti ospita per la prima volta in Italia una monografica dedicata al pittore spagnolo Francisco de Zurbaran (1598-1664), grande mistico del "Siglo de Oro", lontemps appelé, "Caravaggio spagnolo".

dimanche vanité

Contemporain de Vélasquez et Murillo, les sujets traités sont souvent d'une grande dévotion religieuse, mais les visages des madones sont jeunes, beaux et heureux, pleins de grâce.

dimanche ange

Les morceaux de choix sont les natures mortes, les cesti (cestini) de fruits et "Una tazza d'acqua e una rosa".

dimanche tazza

Et les drapés, la finesse d'exécution des bijoux et boucles d'habits, tout est sujet d'émotion visuelle dans des tons chatoyants...

dimanche vierge drapédimanche drapé

 

Une image rarement vue dans les tableaux de cette époque : une paire de lunettes...

dimanche lunettes

En sortant du restaurant de la place de la cathédrale Saint Georges,

dimanche duomo

nous avons traversé la cour du château fort massif de briques rouges de la famille d'Este. Ville moyennâgeuse aux rues droites et larges, un peu triste.

dimanche murs

dimanche retro

Un temps gris et froid nous a poussés vers la sortie de la ville. Nous sommes rentrés à Venise par la route qui suit le canal de la Brenta (à faire de jour, pour les villas palladiennes). À Ferrare (Emilia Romagna)

- Il y a la maison de l'Arioste qui y mourut en 1532

- T. Tasso, detto il Tasso, a séjourné dans la maison pour fous de 1579 à 1586 (arcispedale Sainte-Anne)

- Franco Basaglia y travailla... ecc... ecc...

A pranzo : cappellinaci alla zucca, sorte de ravioli à la citrouille, spécialité de Ferrare.

Ce qui est bon quand on quitte Venise pour une journée, c'est d'y rentrer le soir... Et le spritz !

Nous avons trouvé comment boire le spritz : il primo per la sete, il secondo per il gusto e il terzo per il letto.

Venise... de nouveau, sixième épisode

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Lunedi 18 novembre

lundi thon et artichauts 

La biennale, l'Arsenale. Après un début de parcours décevant dans la corderie, ça s'améliore à mesure que nous avançons (opinion personnelle). Un regret, l'enfilade de la corderie est cloisonnée et la perspective si belle a complètement disparu.

À retenir, un artiste polonais, Pawel Althamer, The Venetians

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l'Afrique du Sud, Wim Botha, scultures exécutées sur des livres (dictionnaires et bibles)

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la Chine, Tong Hongsheng, Wang Qingsong et Miao Xiaochun.

Le portrait de gauche de Ton Hongsheng me fait penser à Vermeer...

lundi chine peint3lundi chine vermeer 

lundi chine peint1

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lundi chine cube

lundi chine

Et quelques autres...

Cette installation me fait penser à une scène de Kill Bill

lundi banquet sinistre

lundi arsenal

Ici, ce sont les casques qui ont intéressé René

lundi casques

Il faut attendre un peu autour de ce bassin rempli d'une eau verdâtre...

lundi cité sous l'eau1

Si l'on a eu la patience, ...

lundi cité sous l'eau2

Pavillon odorant, les épices sont véritables

lundi épices

Bodybulders et jury

lundi jury1lundi jury2

Contemplation

lundi contemplation

Au retour, nous avons croisé una grande nave. C'est une image qui va sans doute disparaître, les grands navires seront bientôt interdits de séjour à Venise.

lundi grande nave

Martedi 19 novembre

La bora souffle ce matin, rabattant la pluie contre les fenêtres. Il est cinq heures et je n'ai plus sommeil. "Da Giogio n'est pas encore allumé. L'acqua alta doit atteindre 125 à dix heures du matin. Il faut des stivali (bottes). 

martedi riva sull'acqua

René est rentré de son tour matinal trempé jusqu'aux genoux. Les bottes dont il parle, il ne les a pas achetées. Notre corte était sous l'eau et seuls les grands axes sont munis de passages surélevés. La place Saint-Marc était noyée et fourmillait de japonais à qui l'on avait promis l'acqua alta.

martedi edicola sull'acqua

martedi capesante

À midi, coquilles Saint-Jacques et pollenta avant de partir à la recherche de Marie-Madeleine.

Juste un peu à l'écart du grand axe qui relie Rialto et Santa Lucia, sur un campo surélevé et bordé d'un coude de rio singulier s'élève une église de forme circulaire, la chiesa di Maria Maddalena.

martedi mm

La nuit commençait à tomber sur la ville. L'église était fermée. L'endroit était désert alors qu'une foule dense se dépêchait de sortir de la cité et se dirigeait vers la gare à quelques mètres de ce lieu très aéré. Une des dernières églises construites dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle sur une ancienne datant du XIIe siècle et portant déjà le nom de notre "patronne" préférée... "SAPIENTIA AEDIFICAVIT SIBI DOMUM" (la sagesse s'est édifiée d'elle-même) sur le fronton de la porte d'entrée, surmonté d'un oeil inscrit dans un cercle, lui-même inscrit dans un triangle (l'occhio inscritto in un cerchio e in una piramide). Cette inscription et le bas-relief seraient de nature à évoquer un temple franc-maçon (la famille Baffo aurait eu des membres franc-maçons). T Temanza, l'architecte a probablement été influencé par ces idées répandues au XVIIIe. Il fréquentait A. Memmo, procurateur de San Marco, franc-maçon notoire, initié comme ses frères par un des plus célèbres, Giacomo Casanova ! 

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A cena, spritz e tramezzini con l'olio di oliva di Bruno !!! E i dadi.

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Quizz vénitien. Dove siamo ?

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Question subsidiaire pour départager les ex-equos : Citer au moins 5 plats mangés pendant ce séjour...

Venise... de nouveau, septième épisode

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Mercoledi 20 novembre

Cette fois, René est parti acheter les bottes avant l'acqua alta (125 à 11 heures). Sortie pour voir ça munis de notre nouvel achat. Et pour le plaisir, nous avons marché dans l'eau. Un petit détour par la librairie Acqua Alta justement pour acheter des cartes postales bien kitch. Puis direction place San Marco pour voir les japonais. Il fait bon et le soleil tape.

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La place est bien dégagée. Forcément, ceux qui ne sont pas équipés trempent ou sont parqués sur les passages surélevés. Malgré les bottes, la traversée de la place est périlleuse et je dois en faire une partie sur la pointe des pieds (in punta di piedi).

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Nous rentrons en passant par la meravigliosa chiesa di San Zaccharia pour voir encore la sacra conversazione di Bellini. A pranzo, la pasta con parmigiano e basilico e soprattutto con l'Extra Vergine Olio di oliva di Bruno (ancora grazie mille).

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Sta sera, sono inviti da Sophie alla Giudecca. Ho fatto un acquarello per Bruno con i suoi limoni (sara il primo capolavoro della sua collezione !!).

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Nous avons passé une excellente soirée à la Giudecca. Sophie avait dit "apéritif dinatoire". En fait c'était un vrai repas. Bruno avait préparé des cigales de mer (canoce). du chou, de la Trévise tardive, des carciofi, charcuterie tipica et du gorgonzola "mascarponé", le tout arrosé de prosecco, soave et une bouteille de... vin d'Alsace ! Nouvelles toiles de Sophie, couleurs flashies, série extraite d'une vidéo, superbe. Nous avons repris le vaporetto à plus de 11 heures.

Giovedi 21

C'est aujourd'hui la fête de la Salute. Voir l'excellent article de Lorenzo sur le sujet.

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La festa della Salute (Vergine Nera). L'église est envahie toute la journée par les vénitiens, essentiellement, dans un acte de reconnaissance et de dévotion à la Vierge Noire qui a libéré Venise de la peste en 1630.

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Un pont de bois (ponte votivo) est érigé sur des barques traversant le Grand Canal de San Giglio à la calle del Tragheto sur le Dorsoduro. Devant l'église, les boutiques de cierges font des affaires. Une foule immense se presse toute la journée dans le sanctuaire et dans les rues avoisinantes en particulier dans le rio terra dei Catecumeni où se dressent des échoppes de fritelle calde, de bonbons et de ballons gonflés multicolores.

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Après le sacré, le profane

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Très peu de touristes, enfin, presque...

mercredi touristes

Passage chez Venezia Studium, producteur exclusif des lampes Fortuny !!.

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Da Fiore, près du Campo San Stefano, nous avons mangé le plat du jour de la festa della Salute, la Castradina...

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Puis direction Palazzo Fortuny, le plus intime des palais "publics" que nous connaissons pour voir l'exposition Tapiès. Un beau fauteuil accueille le visiteur au rez-de-chaussée. J'en ai fait un'acquarello

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Tramezzini pour le dîner

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Venise... de nouveau, huitième et dernier épisode

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Venerdi 22

La Spesa calle San Giustinian, alla latteria Ortis où officie toute une famille (moyenne d'âge 75 ans). C'est le meilleur pain de Venise et la baccala !!! Cappuccino dans la calle delle Gate.

Pollo et Trévise 

Visite de l'appartement de l'Arsenale avec Sophie, San Giorgio Magiore, exposition d'oeuvres in vetro d'un certain Napoleone Martinuzzi...

Sabato 23

Rialto per comprare il parmigiano, il pastificcio per la pasta al tartuffo

Pomerigio a casa (pioggia).

Domenica 24

René a déserté l'appartement. Il est 7 heures 5O et je suis seule ! Il est encore allé à la messe à San Marco !!!

San Toma', à la rencontre de la "femme honnête" dont on voit sur la façade le masque du visage regardant la fondamenta della donna onesta. L'histoire de cette femme serait la suivante. Un jeune patricien s'éprend d'elle. Pour la voir, il fait fabriquer un poignard par le mari (qui doit être coutelier). Un jour que le mari n'est pas là, le jeune amoureux tente d'abuser d'elle. Elle se saisit alors du poignard fraîchement fabriqué et se tue... Beau, non ?

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En passant, nous sommes rentrés dans le pavillon de l'Iraq, hébergé dans le palazzo ca'Dandolo. Humour, cynisme, autodérision, accueil chaleureux, l'art après l'invasion, l'occupation, la guerre civile... Étonnant pavillon vivant de la renaissance de ce pays maltraité.Enfin, une cuisine où on nous offre le thé.

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Puis Chiesa e Scuola Grande di San Rocco. Il Tintoretto dappertutto... avec certaines allusions de nature non canonique voire hérétique. La présence d'un personnage dans "l'adoration des mages" (à gauche en entrant au rez-de-chaussée) qui ressemble à s'y méprendre à Guillaume Postel, théologien du cinquecento, mis au ban de l'église, considéré comme hérétique, car propageant l'idée d'un second messie... féminin, après sa rencontre avec Jeanne... la pure... San Rocco lui-même, martyr chrétien, bien "récupéré" par la Sainte Église Apostolique et Romaine, est un dissident orthodoxe notoire, patron des callegheri (cordonniers). Luttes d'influence, domination puissante et armée des dogmes catholiques et apostoliques pour le maintien de son hégémonie "spirituelle" dans le Canon et par le canon s'il le faut.

Ci-dessous, les deux Marie. À gauche, la nôtre, Marie Madeleine, à droite, Marie l'Égyptienne. Selon Guillaume Postel, ces deux femmes ne seraient qu'une et serait le messie féminin...

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Flânerie jusqu'à San Pantalon, fermée malheureusement. Quelques autres spots du Jonglez

Le miracle de San Rocco guérisssant un cordonnier (voir plus haut)

dim cordonniers

achat de pain, de cigarettes et retour à casa. 

Lunedi 25

Dernier jour. Valises, rangement et Alilaguna linea blu jusqu'à l'aeroporto Marco Polo. Ah EasyJet... Le départ prévu à 14 heures 40 est retardé. Nous attendons, attendons. Une annonce nous apprend que "pour un problème technique, l'avion ne pourra embarquer qu'un nombre limité de passagers. Ceux dont les billets portent les numéros compris entre 500 et 575 pourront seuls monter dans l'avion. Nous avons les numéros 533 et 534 ! Ouf. L'avion finit par décoller avec deux heures de retard et on nous explique en quoi consiste le "problème technique". Il s'agit de la disparition d'un objet indispensable : un mégaphone. Celui-ci a disparu lors du vol du matin entre Paris et Barcelone... et il est obligatoire en cas d'accident pour communiquer les instructions aux passagers. On se demande pourquoi un nombre réduit de personnes à bord de l'engin permet de se passer de cet objet "indispensable". Le commandant de bord nous dit que dans toute sa carrière, il n'a jamais vu ça. Les pauvres gens restés sur le tarmac y étaient encore ce mardi. Leur départ prévu à 10 heures a encore été retardé... pour cause de grève. Ils y sont peut-être encore.

Nous étions attendus à Juziers par les voisins qui nous avaient préparé à manger. Cooooooool !

Dernier rebondissement : nous avons déjeuné chez l'érudit de la famille et avons évidemment commenté notre voyage à Venise. Quand nous avons mentionné l'épisode de la fête de la Salute et la castradina, il nous a sorti de sa bibliothèque un livre avec cette image :

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et une lettre en vieux vénitien, difficilement déchiffrable où il est question d'une commande de "200 libre di Castradina". Il a trouvé ce courrier à Perast, Montenegro, daté du 21 mars 1847 ?

Le Montenegro fut sous domination vénitienne de 1420 à 1797, date à laquelle le traité de Campo Formio le fait passer sous domination autrichienne. La viande utilisée pour faire la castradina venait du Montenegro...

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Le fait et le signe - Le rivage des Syrtes - Julien Gracq

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jg.pngRaconter le livre de Julien Gracq "Le rivage des Syrtes" est un leurre tout comme la trame de son histoire. Dans un pays imaginaire, aux confins de ses frontières méridionales, un bras de mer sépare son territoire d'avec celui d'un autre pays " ennemi". En fait, le pays manifestement chrétien a pour "seigneurie" Orsenna et l'autre pays, manifestement non chrétien, s'appelle le Farghestan..., qui restera un mythe plus qu'une réalité, une terra incognita. Les terres désolées à la frontière s'appellent les Syrtes, gardées par une forteresse en ruine, l'Amirauté, " elle apparaissait comme une puissante et lourde masse grise, aux murs lisses percés seulement de quelques archères, et des rares embrasures de canons. La pluie cuirassait ses dalles luisantes. Le silence était celui d'une épave abandonnée... Une atmosphère de délaissement presque accablante se glissait dans ces couloirs vides où le salpêtre mettait de longues coulures. Nous demeurions silencieux, comme roulés dans le rêve de chagrin de ce colosse perclus, de cette ruine habitée, sur laquelle le nom, aujourd'hui dérisoire d'Amirauté, mettait comme l'ironie d'un héritage de songe."


Depuis trois siècles, les deux pays sont réputés être "en guerre", mais rien ne se passe. Rien. Ce Rien constitue une des clefs de voûte de cet édifice littéraire. De ce Rien naîssent l'inertie et le désoeuvrement, sorte d'ensablement progressif des hommes et des idées, contrairement à la "la salle des cartes" : "Ce qui frappait d'abord dans cette longue salle basse et voûtée, au milieu du délabrement poussiéreux de la forteresse démantelée, était un singulier aspect de propreté et d'ordre, - un ordre méticuleux et même maniaque - un refus hautain de l'enlisement et de la déchéance, une apparence à la fois fastueuse et ruineuse de rester toute seule au port d'armes, un air surprenant qu'elle gardait sous le premier coup d'oeil, au milieu de ce décombre, de demeurer obstinément prête à servir."


Dans ce climat d'Attente, lourd, poisseux et lent, la transgression de l'interdit constitue un dérivatif, une quête, presque une tentative de découverte de l'Autre, ou du moins la matérialisation physique de l'ennemi! "Orsenna et le monde habitable finissaient à cette frontière d'alarme, plus aiguillonnante encore pour mon imagination de tout ce que son tracé comportait de curieusement abstrait ; à laisser glisser tant de fois mes yeux dans une espèce de conviction totale au long de ce fil rouge, comme un oiseau que stupéfie une ligne tracée devant lui sur le sol, il avait fini par s'imprégner pour moi d'un caractère de réalité bizarre : sans que je voulusse me l'avouer, j'étais prêt à doter de prodiges concrets ce passage périlleux, à m'imaginer une crevasse dans la mer, un signe avertisseur, un passage de la mer rouge. Très au delà, prodigieux d'éloignement derrière cet interdit magique s'étendaient les espaces inconnus du Farghestan, serrés comme une terre sainte à l'ombre du volcan Tangri,..."


Le décor est planté, l'histoire peut commencer,... Un événement apparemment anodin, sa récupération et les réactions paranoïaques qui en découlent dans l'inconscient collectif, mèneront progressivement le lecteur au dénouement... Tout le long de ce récit oppressant, la poésie est toujours présente, immortelle, salvatrice, comme contrepoint de la folie destructrice des hommes, comme le bien et le mal, comme le beau et le laid. 

 

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Publié en 1951, ce roman reçut le prix Goncourt, que Julien Gracq refusa. 

Il reste cependant un monument de la littérature française du XXè siècle. 

 

Le rivage des Syrtes Julien Gracq Éditions José Corti

 

Certains ont avancé la thèse d'un plagiat du roman de Dino Buzzati "Le désert des Tartares" écrit en 1940, dont la traduction française est de 1949. 

 

René lisait le livre pour la seconde fois, à haute voix, pour me le faire découvrir. Il a écrit ce texte ce matin en attendant le lever du soleil.

 

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Les sacrifiés de l'Histoire - Stephan Zweig, Marie-Antoinette

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Stephan Zweig - Les grandes vies - Collection Grasset (2010)

Deux Vies dans la tourmente de la Révolution française, deux symboles de "l'ancien régime" sont longuement décrits et souvent critiqués dans leur comportement ; décalés, négligents, inadaptés, insouciants, frivoles, égoïstes, irresponsables, etc., et inculte pour Elle. Ils vont régner sur la France pendant vingt ans jusqu'à leur destitution, leur procès précédant de peu leur décapitation. 

Il s'agit de Marie Antoinette et de Louis XVI. 

Dans le livre de Stéphane Zweig qui date des années 1930, Marie Antoinette, peu d'intervenants de cette époque sont épargnés. Peu sont dignes d'éloges. 

Et pourtant, ce couple royal qui a à peine une trentaine d’années cumulées au début de son règne, est aimé, respecté, suscite toujours une certaine fascination sur le peuple, fascination qui durera jusqu'à la fin. Mais l'histoire est en marche en cette fin du XVIIIe siècle en France au cours de  laquelle ces deux "héros" auraient pu agir autrement. Cet ouvrage passionnant qui se lit comme un roman d'aventures aux multiples épisodes aussi incroyables que véridiques (la fiction n'aurait pas pu faire mieux, commente Zweig), constitue encore à l'heure actuelle une référence historique incontournable. On constate rapidement qu'une sorte de fatalité poursuit le couple royal, aggravée par leur inertie et surtout leur négligence ; le roi part à la chasse un jour sur trois, en moyenne, Marie Antoinette ne pense qu'aux plaisirs, aggrave la dette de l'état avec les travaux de Trianon et ses constructions, genre Disneyland, du Hameau de Versailles, etc., etc.

Alors que le peuple a faim et que les idées de liberté au travers de la diffusion des écrits des philosophes, sont autant des signaux d'une époque en plein changement. Encore faut-il écouter. Encore faut-il entendre, encore faut-il s'informer.  Mais l'insouciance pathologique de ces deux personnages précipitera leur perte, alors qu'en maintes occasions, ils auraient pu modifier, changer, inverser le cours de leur destinée... et celle de leurs contemporains, évitant cette "parenthèse" meurtrière et inutile de la "Révolution" et son cortège de conséquences historiques aberrantes comme l'arrivée de Monsieur Bonaparte au pouvoir... Une transition douce comme dans d'autres pays aurait permis à la France d'éviter ce bain de sang qui va durer vingt cinq ans. Mais les événements en ont decidé autrement. En 1789, le couple était totalement isolé non seulement du peuple, mais aussi du clergé et de la Noblesse et pis encore de la famille même du Roi, en particulier de ses deux frères et de son cousin, Philippe d'Orléans qui sera à l'origine des premiers soulèvements populaires et votera la mort du Roi en 1793. Quant à ces frères, émigrés dès les premiers coup de canons, ils ne feront rien pour sauver leur frère et belle sœur, car ils attendaient de prendre leur place depuis des années déjà. Ils devront attendre 1815 pour revenir, comble d'un des résultats de la révolution, au pouvoir, sous le nom de Louis XVIII pour le premier (le plus fratricide), puis huit ans après en 1823, sous le nom de Charles X..., puis en 1830, le fils de Philippe D'Orleans qui finira d'ailleurs sur la guillotine en 1793, montera sur le trône sous le nom de Louis Philippe. La boucle est bouclée. 

Dans ces conditions d'isolement et d'adversité que le couple royal subissait en 1789, il était rigoureusement impossible, malgré toutes les tentatives de fuite ou d'évasion, de sauver sa tête. Et pourtant tout en n'étant pas coupables, ils étaient responsables de ce qui leur est arrivé. 

Pendant quatre ans, la détention de Marie Antoinette sera une suite d'humiliations et d'infamies de la part de ses "geôliers" et son procès, une parodie de justice. Elle était condamnée d'avance, sans pouvoir se défendre. Mais c'est pendant cette période, que Marie Antoinette va acquérir sa position de grande Héroïne de l'Histoire que la postérité lui accordera. C'est pendant cette période que cette femme de trente cinq ans prendra toute sa dimension historique, au même titre que ses contemporaines, Marie Thérèse, sa mère, ou Catherine II de Russie, alors que rien durant son règne ne devait lui accorder une semblable situation. De cette vie insouciante de vingt ans sur le trône, cette femme montrera pendant sa captivité et pendant son procès, une telle dignité, une telle grandeur, vis-à-vis de l'animosité sauvage, bestiale et ignominieuse de ses accusateurs, que l'on ne peut que compatir, voire s'indigner, devant sa destinée.

 

ma kucharski

Marie-Antoinette par Kucharski


Cette biographie est, comme celle du même auteur sur Balzac, un monument d'Histoire et de littérature. La perception de l'auteur, d'origine allemande, de cette periode de l'Histoire française nous permet de relativiser la perception des historiens français, soit royalistes, bonapartistes ou pro révolutionnaires. Leur impartialité est souvent mise en cause. Celle de Zweig n'est pas ambiguë et la plupart des intervenants de ces événements manquent singulièrement de Grandeur pour Lui...

 

ma-david.pngÀ titre d’exemple : “Au coin de la rue saint Honoré, là où se trouve aujourd’hui le café de la Régence, un homme attend, brandissant son crayon, une feuille de papier à la main. C’est Louis D., une des âmes les plus viles en même temps que l’un des plus grands artistes de l’époque. Braillard parmi les braillards de la révolution, il sert aussi bien les puissants aussi longtemps qu’ils sont au pouvoir et les abandonne à l’heure du danger. Il peint Marat sur son lit de mort ; le huit thermidor, il jure emphatiquement de vider avec Robespierre “la coupe jusqu’à la lie”, mais le lendemain, lorsque se déroule la séance tragique, cette soif héroïque est passée et le triste héros préfère se cacher chez lui. Ennemi acharné des “tyrans” pendant la Révolution, il sera le premier  à se rallier au nouveau dictateur, et, après avoir peint le Couronnement de Napoléon, il troquera son ancienne haine des aristocrates contre le titre de Baron. Type de l’éternel transfuge qu’attire la puissance, courtisant ceux qui triomphent, sans pitié pour les vaincus, il peint les vainqueurs à leur couronnement et les victimes sur le chemin de l’échafaud.”


À gauche, croquis de David "Marie-Antoinette conduite à l'échafaud"

 

Sur l’impartialité de Zweig ... et de René, je me dois d’ajouter ceci : Louis XVI n’était peut-être pas aussi nul que ces deux-là le disent. Ce fut aussi un homme de réformes, un érudit qui avait sa place au siècle des Lumières. Son seul défaut à mes yeux est de ne pas avoir été assez ferme pour s’imposer. Marie-Antoinette, petite fille gâtée, séparée brutalement de son cocon familial pour être jetée en pâture à une cour guindée et muselée par l'étiquette, et dans le lit d'un époux qui malgré des tentatives renouvelées ne réussira à en faire une femme que six ou sept ans plus tard... alors que le beau Fersen, amant de coeur et peut-être plus... Je leur trouve des excuses et je ne leur aurais pas coupé la tête.


Pour rafraîchir ses connaissances historiques, on peut lire aussi l’article de Wikipédia sur ce sujet...


 

 

 

 

Un Extra Terrestre a disparu - En cherchant Majorana

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Sans-titre.pngEn cherchant Majorana, on découvre un surdoué. 

Un mathématicien hors du commun, un physicien visionnaire, un pur esprit d'abstraction disparaît en 1938 entre Naples et Palerme, son corps ne sera jamais retrouvé. La physique nucléaire fait ses premiers débuts pendant cette période. Il y participera, et laissera de nombreux travaux, qui pour certains et pour les spécialistes actuels, sont avant gardistes. 

Mais son "inadaptabilité" sociale et peut être une maladie physique le font s'éloigner du monde puis disparaître comme une véritable désintégration (atomique ou nucléaire). On ne retrouvera rien, même pas du "vide", si bien rempli de particules inertes, apprend-on dans ce livre ! On se promène dans l'infiniment petit de la physique nucléaire et dans l'infiniment loin de l'astrophysique. Mais surtout on est fasciné par le personnage et ses dons de génie et par les conséquences sociales que cela entraîne. 

Cette disparition à été préméditée, il écrit le jour de son départ : "J'ai pris une décision qui est désormais inévitable... " et il conclut : "D'eux tous je conserverai un heureux souvenir au moins jusqu'à onze heures ce soir et, si cela est possible, même après."

 

L'énigme reste et restera entière sur le devenir de cet homme. Beaucoup d'hypothèses ont été avancées sans pour autant apporter de réponse définitive soit sur les motivations soit sur la nature même de la disparition. Ettore Majorana avait trente-deux ans au moment de sa sortie des écrans de contrôle radar.., telle une comète ou un astrolabe, il erre sans doute dans le cosmos, à la recherche de ses particules ou de ses anti particules, ce qui est bien sa place et son royaume, comme extra terrestre...

 

En cherchant Majorana - Étienne Klein - Équateur Flammarion

L'esprit de Noël

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Ce matin, un peu en avance, j'ai eu mon cadeau de Noël :

1926-3

C'est l'un des trois numéros des "Éditions Albert Morancé" avec cette couverture en noir et blanc. Dès le numéro 4, les Cahiers d'Art adopteront la couverture mythique au rectangle de couleur. Ils seront édités chez Albert Morancé, rue de Fleurus jusqu'au n° 8 de 1926.

Les "Éditions Cahiers d'Art" voient le jour avec le numéro 9 de 1926. Elles sont domiciliées alors 157, boulevard Saint-Germain.

Premier déménagement en 1927 : le numéro 3 porte l'adresse du 40, rue Bonaparte.

Le numéro 10 de 1927 est enfin domicilié au 14, rue du Dragon !

Le paquet était décoré d'une création abstraite pastel et encre de chine de mon homme, talent à creuser...

abstraction

 

bougeoir

Vézelay, domaine du cocooning. Nos lectures du moment : Histoire de ma vie de Casanova, Le collier de la reine de Dumas et une biographie de Voltaire par Raymond Trousson. Voltaire nous a inspiré un nouveau look, robe de chambre (vestaglia) et bonnet de laine. Sont pas mignons, les deux ?

bonnet bisbonnet

N'oublions pas les assiettes, foie gras poêlé

foie gras

Sortie : journée portugaise à la Cité de la voix, près de chez nous. Deux concerts, Danses et musiques profanes de Noël puis Musique des Mâtines du monastère de Coimbra, magnifiques voix et instruments anciens dans le décor grandiose de l'ancien hôpital, entrecoupés d'un repas portugais à La Terrasse.

Enfin, peinture, deux nouveaux tableaux, les vaches blanches de la Goulotte et les souliers de René.

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souliershbd




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